Le CHSCTA de l’académie de Rennes se réunit aujourd’hui pour la dernière fois. Il en est ainsi en application de la loi de transformation de la fonction publique qui, sous couvert de simplification, s’est employée à diminuer les prérogatives des instances de concertations pour amoindrir les capacités d’action des représentants des personnels.
La FSU ne reviendra pas ici sur tous les dégâts déjà provoqués par cette loi car les plus inquiétants sont encore devant nous. Mais elle dénonce une fois encore la volonté de diminuer le nombre et l’expertise des représentants des personnels par la fusion des instances CT et CHS dans un CSA et une formation spécifique composée pour moitié des mêmes membres.
Pourtant, depuis leur mise en place il y 10 ans, et singulièrement depuis 2 ans dans le contexte de crise sanitaire, les CHSCT avaient fait toute la preuve de leur utilité. Avant, nombre de questions n’étaient tout simplement pas traitées par les autorités académiques, souvent faute de temps et de moyens, parfois faute de volonté ou tout simplement de connaissance.
C’est sous l’impulsion des CHSCT que la culture de la prévention a commencé, avec beaucoup de retard, à se mettre en place dans notre ministère, même si comme le pointe Mme Le Gouard dans son rapport il reste encore du chemin à faire. Néanmoins, tous les bilans présentés dans les CHSCT, et encore aujourd’hui, ont montré que les métiers de l’Education nationale n’étaient pas exempts de risques, à commencer par les risques psycho-sociaux.
Les représentants de la FSU dans les 5 CHSCT de l’académie se sont employés à faire connaître et reconnaître par l’administration la réalité des conditions de travail, dans les services, les écoles et les établissements. Les comptes rendus de visites que nous examinons aujourd’hui en témoignent encore. Depuis 10 ans, les conditions de travail se sont dégradées. Les réformes successives, les suppressions massives de postes, l’évolution des publics et l’accroissement des inégalités sociales ont conduit les personnels à faire face à des tensions et à des pressions toujours plus importantes. Dans toutes les visites, dans toutes les enquêtes, l’accueil reçu a toujours été très positif, même si tous les problèmes n’ont pas été résolus par un coup de baguette magique, car les personnels ont besoin qu’on les écoute et qu’on reconnaisse leurs difficultés professionnelles. C’est un préalable pour tenter ensuite de les résoudre et d’améliorer leur quotidien.
La disparition de cette instance, comme la suppression dans l’organigramme de l’académie, du pôle « prévention des risques professionnels », sont des signaux inquiétants adressés aux personnels à l’heure où tous les indicateurs sont dans le rouge, nous le verrons encore aujourd’hui.
La FSU réaffirme avec force que, quel que soit le cadre, elle restera engagée pour les personnels, à tous les niveaux, et déterminée à agir pour améliorer leurs conditions de travail.
Les avis présentés par la FSU et votés