Préparation de rentrée 2016
Étape préparatoire pour l’organisation de la rentrée, les groupes de travail « moyens éducation » sont l’occasion de contrôler les créations et suppressions de postes de CPE et d’ASEN dans l’académie. Le SNES est le seul syndicat à assurer une présence d’élus CPE dans chaque département, à faire un travail préparatoire et à intervenir face à l’administration sur toutes les situations dont il a eu connaissance. Nous y dénonçons systématiquement le manque de moyens chronique dans les établissements (9 établissements sans CPE, une quarantaine de plus de 600 élèves avec un seul CPE, plusieurs dizaines dans les lycées et LP qui ne permettent plus de couvrir l’ensemble de la semaine par un CPE et d’assurer un suivi satisfaisant des élèves). Dans le Finistère, la mesure de carte scolaire du lycée Vauban, temporairement endiguée l’an dernier, a été réalisée cette année au pris d’un passage en force peu transparent. En effet, la remarquable combativité des collègues de l’établissement soutenus par le SNES et la CGT avait conduit le rectorat à maintenir les moyens pendant l’année scolaire 2016-2017. Pourtant à la rentrée, sans que cela n’ait réellement été annoncé dans les instances, le poste a été supprimé, ce qui a provoqué un grave déséquilibre dans l’organisation du travail des CPE dans cet établissement. Le SNES a pesé de tout son poids dans les discussions pour obtenir l’annulation de la mesure de carte scolaire au lycée Kerichen. Cette victoire, légitime, est malheureusement ternie par la suppression des moyens au Lycée Vauban. Ce traitement met en lumière l’arbitraire d’une gestion purement comptable par l’administration. Les conséquences pratiques, professionnelles et humaines échappent manifestement à sa compréhension. Faut-il rappeler qu’à la rentrée 2014, 6 collègues du Finistère travaillant dans des lycées durement ponctionnés les années précédentes étaient en arrêt de travail ? Ces suppressions ont des conséquences sur les conditions de travail des CPE et le service rendu aux élèves. La politique de gestion de la pénurie n’a que trop duré et nier le travail des collègues en lycée n’est pas la solution pour combler le déficit de postes en collège et maintenant dans d’autres lycées ou LP. Pour couronner l’opacité de la préparation de rentrée dans ce département, nous avons constaté à la mi-juillet 2016 la suppression de trois postes provisoires dans des établissements dans lesquels ils étaient historiquement implantés. Les collègues n’en ont pas été informés. Ils n’ont pu que le constater à la rentrée.
En Ille-et-Vilaine, nous avons dénoncé une aberration de gestion évidente : le blocage de postes dans trois lycées pour y affecter un stagiaire à 18 h et un complément à mi-temps par un TZR. Outre le caractère déraisonnable de cette mesure sur le plan du métier, cette décision a posé un verrou dans le mouvement 2016 dont de nombreux collègues se souviendront longtemps. Ayant identifié cette incohérence, nous avons alerté l’administration, démontré et dénoncé le tort que cela causerait aux établissements, aux collègues et même aux services du Rectorat… et nous nous sommes heurtés à un silence assourdissant. L’étanchéité entre les services du rectorat et de la DSDEN a servi d’argument pour ne répondre à aucune de nos sollicitations.