Pour permettre au plus grand nombre de collègues de bénéficier de cette promotion, le SNES revendique l’augmentation des recrutements d’agrégés et la création d’emplois nouveaux au budget. Il souligne son attachement à un barème équilibré comprenant la notation, le concours et les diplômes.
Or la procédure est profondément modifiée Les nominations s’effectuent toutes disciplines confondues au plan national à partir des propositions des recteurs, 420 pour l’Académie de Rennes et la note de service reprend les orientations qui ont été imposées contre l’avis unanime des organisations syndicales pour l’accès à la hors-classe des certifiés CPE, PEPS et PLP. Si le texte ministériel rappelle que l’accès à la hors-classe doit d’abord concerner les personnels les plus « expérimentés » ayant atteint le 11^e échelon, il peut permettre d’engager des évolutions inacceptables : ainsi l’ancienneté de carrière est contournée au profit de la bonification rectorale qui est généralisée, et concours et diplômes n’apparaissent plus que secondairement si les recteurs le décident, tandis que les avis conjoints des chefs d’établissement et de l’inspection sont déterminants.
Les modifications visent surtout à trier parmi les agrégés du 11è échelon et permettre aussi quelques promotions de collègues plus jeunes dans la carrière. Malgré les problèmes rencontrés l’an passé, 91% des promotions ont concerné des agrégés ayant 4 ans et plus d’ancienneté dans le 11^e échelon, dans un équilibre relatif entre concours et liste d’aptitude. C’est ce que veut changer le ministère avec l’objectif de limiter la promotion des agrégés en fin de carrière et d’écarter définitivement un nombre important d’entre eux. Pour cela, deux mécanismes sont utilisés le critère de l’avancement au choix et la bonification rectorale.
Qui ne cumulera pas ancienneté de carrière au 11^e échelon et avis exceptionnel aura une chance plus limitée d’être promu au plan national.

Pour le SNES la hors classe doit rester accessible à tous cela signifie que l’ancienneté de service doit demeurer le critère privilégié.

De plus, outre leur date tardive, les conditions d’accès aux documents se sont avérées extrêmement difficiles pour la préparation de cette CAPA. Il s’est révélé impossible de les atteindre dans les établissements. Les dossiers, très lourds livrés à l’état brut par I-prof, doivent-ils être traités, imprimés dans les établissements, compte tenu du coût de l’opération et de leur caractère confidentiel ? Tout cela a nécessité un énorme travail de mise en forme avant même toute lecture et ceci dans la période dévolue, pour les mêmes commissaires paritaires, à la vérification des barèmes pour le mouvement intra-académique.