25 novembre 2021

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Les Psy-EN ne sont pas des personnels de santé et n’ont pas à subir une situation d’exception !

La loi du 5 août 2021, relative à la gestion de la crise sanitaire a ajouté l’ensemble des psychologues à la liste des personnels soumis à l’obligation vaccinale assimilant leurs missions à celles des psychologues exerçant dans le champ de la santé mentale, et ignorant délibérément leurs missions spécifiques. Or, les psychologues de l’Éducation Nationale ne soignent pas, et les élèves ne sont pas des patients. Les Psy-EN concourent avec l’ensemble des équipes éducatives à la réussite, l’épanouissement et l’émancipation des élèves. 

Si la prévention et l’incitation à la vaccination sont un enjeu de santé publique majeur et que cette question ne fait pas débat pour le SNES-FSU, les conséquences des sanctions infligées sont disproportionnées pour les collègues et pour les CIO. Les PsyEN ne sont pas des soignants et les élèves ne sont pas des patients !

L’action du SNES-FSU
Depuis la loi du 5 août, le SNES-FSU alerte sur les conséquences des mesures prises pour les collègues et le service public. (Vous pouvez retrouver les comptes-rendus d’audience sur le site du SNES national en suivant ce lien : https://www.snes.edu/article/psyen-...).

Le mardi 19 octobre nous apprenions que plusieurs collègues Psy-En EDO et EDA étaient convoqués au rectorat pour se voir remettre leur arrêté de suspension les jeudi 21 et vendredi 22 octobre. Nous avons donc accompagné chaque collègue qui le souhaitait.

La fin de cette suspension n’est pas fixée et seule une modification de la loi peut la faire cesser. Elle risque donc de concerner les futurs recrutés qui seraient les seuls personnels de l’EN à avoir cette obligation.

Le SNES a dénoncé le caractère absurde, ubuesque de ces situations puisque certains collègues peuvent faire des remplacements de professeurs, de CPE, dès lors que leurs diplômes le permet et donc être potentiellement sur une autre fonction devant 30 élèves sans obligation vaccinale.

Le SNES Bretagne a posé un certain nombre de questions sur la situation des personnels auxquelles le rectorat a répondu par courrier le 9 novembre.

Le rectorat justifie son refus de laisser les collègues utiliser leurs congés comme la loi le prévoit en arguant du fait que la première information de leur part datait du 7 septembre. Il confirme que la suspension interrompt bien les droits à avancement et pour la retraite et il subordonne l’exercice de fonctions en dehors de l’Éducation nationale à une autorisation de cumul puisque les personnels sont toujours considérés comme personnels de L’EN.

Le rectorat fait manifestement une interprétation très restrictive de la loi. Ce n’est que grâce à l’intervention du SNES que nous avons appris que l’examen des congés de maladie demandés après la suspension était à l’étude au niveau interministériel.

Le SNES demande un assouplissement de la mesure à l’image de ce qui a été fait dans d’autres ministères -tel le ministère de la Justice- pour protéger les collègues et assurer la continuité du service public de psychologie du premier et du second degré. Afin de permettre aux collègues de revenir sur le terrain, de continuer leur mission dans les établissements, RASED et CIO, nous proposons de permettre aux collègues de présenter un pass sanitaire valide : ainsi les collègues pourraient reprendre leur emploi et protéger tout le monde en assurant les gestes barrières (comme les collègues l’ont toujours fait depuis le début de la crise sanitaire.)

Le SNES appelle tous les collègues à refuser de couvrir les secteurs vacants et à exiger, avec les enseignants et les parents, un service public d’orientation de qualité.

Florence David